L’ingénierie sociale

Bureau avec 3 collègues qui discutent entre eux


L’ingénierie sociale, un terme peut être mystérieux, mais dont les implications sont d’une importance vitale pour quiconque utilise Internet aujourd’hui.

En termes simples, l’ingénierie sociale est l’art de manipuler les gens pour obtenir des informations confidentielles. Comprendre l’ingénierie sociale, ses formes et comment s’en protéger, est un pas crucial vers une utilisation sûre et sécurisée du cyberespace.

Comprendre l’ingénierie sociale

L’ingénierie sociale se manifeste sous de nombreuses formes : le phishing, le spear phishing, le whaling, le pretexting, le baiting, le quid pro pro, le tailgating, le vishing, le smishing, le waterholing et bien d’autres. Chacune de ces techniques exploite différentes facettes de la psychologie humaine, comme la confiance, l’ignorance, la curiosité, la peur ou le désir d’aider. Les attaquants savent comment jouer sur ces émotions pour amener leurs cibles à révéler des informations sensibles, qu’il s’agisse de mots de passe, de numéros de carte de crédit ou de secrets d’entreprise.

Les 10 techniques d’ingénierie sociale les plus courantes

1 – Le phishing

Le phishing est une technique d’ingénierie sociale qui consiste à tromper les utilisateurs pour qu’ils divulguent des informations sensibles, comme des identifiants de connexion ou des détails de carte de crédit. Cela se fait généralement par le biais d’e-mails ou de messages qui semblent provenir d’une source légitime, comme une banque ou un réseau social.

Un exemple classique de phishing serait un e-mail prétendant être de votre banque et vous demandant de confirmer vos informations de connexion en cliquant sur un lien. Le lien vous redirige vers un site Web qui ressemble au site officiel de votre banque, mais qui est en réalité contrôlé par l’attaquant. Si vous entrez vos informations de connexion, l’attaquant pourra alors accéder à votre compte bancaire.

2 – Le spear phishing

Le spear phishing est une forme de phishing qui est spécifiquement ciblée. Au lieu d’envoyer des e-mails de phishing en masse, l’attaquant recherche et recueille des informations sur sa victime. Cela peut inclure des détails comme où ils travaillent, ce qu’ils font, qui sont leurs amis, etc. L’e-mail de phishing est alors conçu pour ressembler à un e-mail de quelqu’un que la victime connaît et en qui elle a confiance, comme un collègue ou un supérieur. Cela rend l’attaque plus crédible et augmente les chances que la victime tombe dans le piège.

3 – Le whaling

Le whaling est une autre forme de spear phishing qui cible spécifiquement les cadres supérieurs ou les personnes haut placées dans une organisation. Les attaquants se concentrent sur ces personnes en raison de leur accès à des informations sensibles. Les e-mails de whaling peuvent prendre la forme de documents légaux ou de questions financières importantes, conçus pour attirer l’attention du cadre et l’inciter à cliquer sur un lien ou une pièce jointe malveillante.

4 – Le pretexting

Le pretexting est une autre forme d’ingénierie sociale où l’attaquant crée un scénario prétexte pour convaincre une personne de fournir des informations sensibles. Cela implique généralement de se faire passer pour une personne de confiance ou d’autorité, comme un collègue, un technicien informatique ou un représentant du service client.

Par exemple, un attaquant pourrait appeler un employé d’une entreprise en prétendant être du service informatique et avoir besoin de son mot de passe pour résoudre un problème technique. Si l’employé croit le prétexte et donne son mot de passe, l’attaquant pourra alors accéder au système informatique de l’entreprise.

5 – Le baiting

Le baiting, ou appâtage en français, est une technique d’ingénierie sociale qui exploite la curiosité ou la cupidité d’une personne. Le terme « baiting » fait référence à l’utilisation d’un appât pour attirer la victime.

Par exemple, un attaquant pourrait laisser une clé USB marquée « Salaires des employés » dans un lieu visible au bureau. Un employé curieux pourrait prendre la clé USB et l’insérer dans son ordinateur pour voir ce qu’elle contient. Malheureusement, la clé USB pourrait contenir un logiciel malveillant qui s’installe sur l’ordinateur de l’employé, permettant à l’attaquant d’accéder au réseau de l’entreprise.

En ligne, le baiting peut se présenter sous la forme d’offres alléchantes, de téléchargements gratuits ou de clics sur des liens promettant quelque chose d’attrayant.

6 – Le quid pro quo

Le quid pro quo, qui signifie « quelque chose pour quelque chose » en latin, est une technique d’ingénierie sociale où l’attaquant offre un service ou un avantage en échange d’informations ou d’accès.

Un exemple typique serait une personne se faisant passer pour un technicien de support technique appelant au hasard des employés d’une entreprise. Le prétendu technicien offre son aide pour résoudre un problème informatique non existant et, en cours de processus, demande à l’employé de lui fournir son nom d’utilisateur et son mot de passe.

Une autre forme courante de quid pro quo se produit lorsqu’un e-mail promet un cadeau ou un avantage en échange du remplissage d’un formulaire qui demande des informations personnelles.

7 – Le tailgating

Le tailgating, également appelé « piggybacking », est une technique d’ingénierie sociale physique. Cela se produit lorsque quelqu’un sans autorisation appropriée suit une personne qui est autorisée à entrer dans un bâtiment sécurisé. Par exemple, l’attaquant peut suivre un employé à travers une porte sécurisée ou se faire passer pour un livreur et demander à un employé de tenir la porte.

8 – Le vishing

Le vishing (un mot-valise pour « voice phishing ») est une technique d’ingénierie sociale qui se produit par téléphone. L’attaquant peut se faire passer pour un représentant de banque, un technicien de support technique ou toute autre personne ayant une raison légitime de demander des informations sensibles. Ils peuvent utiliser diverses tactiques pour inciter la victime à donner des informations, comme la création d’un faux sentiment d’urgence ou l’offre d’un faux service.

9 – Le smishing

Le smishing (un mot-valise pour « SMS phishing ») est similaire au phishing et au vishing, mais utilise des messages texte au lieu d’e-mails ou d’appels téléphoniques. Un message de smishing pourrait prétendre être de votre banque et vous demander de confirmer votre numéro de carte de crédit, ou il pourrait contenir un lien vers un site Web malveillant.

10 – Le waterholing

Le waterholing est une technique d’ingénierie sociale où l’attaquant infecte un site Web que la victime visite régulièrement. L’attaquant commence par identifier un site que la victime fait confiance et utilise fréquemment, puis trouve un moyen d’infecter ce site avec un malware. Quand la victime visite le site, le malware est téléchargé sur son ordinateur. Cette technique tire son nom de l’analogie des prédateurs dans la nature qui attendent près des points d’eau, sachant que leur proie viendra finalement boire.

Ces techniques montrent combien il est important d’être conscient de la façon dont les attaquants peuvent tenter d’exploiter la psychologie humaine pour accéder à des informations sensibles.

On a beau mettre en place du matériel et des équipes informatiques au top en matière de sécurité mais si des personnes dans l’entreprise donnent leurs mots de passe ou des informations sensibles facilement, cela ne sert pas à grand-chose…

L’impact de l’ingénierie sociale

Les conséquences d’une attaque réussie d’ingénierie sociale peuvent être dévastatrices. Les victimes peuvent perdre de l’argent, se faire voler leur identité, voire compromettre la sécurité de leur entreprise. D’où l’importance de comprendre ces attaques et d’être conscient des risques.

Comment se protéger contre l’ingénierie sociale

La protection contre l’ingénierie sociale repose sur plusieurs piliers. Le premier est la sensibilisation du personnel : comprendre les différentes formes d’ingénierie sociale permet de les reconnaître et de ne pas tomber dans le piège. Le deuxième est une politique de sécurité robuste, qui inclut des procédures pour vérifier l’identité des personnes demandant des informations sensibles.

Il est important de garder à l’esprit que si quelque chose semble suspect, il faut toujours le vérifier. N’hésitez pas à poser des questions et à refuser de fournir des informations si vous avez des doutes. Si vous pensez être victime d’une attaque d’ingénierie sociale, il est crucial de le signaler à la fois à votre service informatique et aux autorités compétentes.

Pour conclure

En résumé, l’ingénierie sociale est une menace sérieuse et omniprésente dans le monde numérique d’aujourd’hui. Comprendre ces attaques et comment s’en protéger est une étape essentielle pour protéger vous et votre entreprise. Ne sous-estimez jamais l’importance d’une bonne éducation en matière de cybersécurité et n’oubliez pas : quand il s’agit de partager des informations, il vaut toujours mieux être trop prudent que pas assez.

N’hésitez pas à laisser des commentaires…
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Avez réussi à déjouer une attaque de ce type ?

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